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CHANSONS ORIGINALES

Le bal dégenré

Entrez donc dans la ronde
Sans peurs et sans ennuis 
Tous les oiseaux du monde 
Ont leur place aujourd'hui 

Alors sans amertume
Les cœurs apprivoisés 
Laissent briller leurs plumes
Aux lumières du parquet

Avancez vers la droite
Le pouvoir de la ronde 
Même serré·es dans la boite
Avance à chaque seconde 

Le temps des cœurs battants
Sur la piste est venu
Chanter les airs d'antant 
D'un souffle continu

Gardez tous vos soucis
Laissez votre âme en peine
Ici tout est permis
Dans la danse sereine

Pas à pas exalté·es 
Dans le cercle magique 
D'un bal dégenré
Bercé·es par la musique

Rêvez les yeux ouverts
C'est la réalité
D'un charme découvert
Un soir aux festivités

En costume et talons
L'habit n'inquiète pas
Des robes et pantalons
La règle est mise au pas

Venez prenez ma main
Elle n'est pas différente
Peut-être que demain
Nous remonterons la pente

Nous grandirons la file 
De la chaîne d'amour 
Parade qui défile 
Maintenant pour toujours

Les tambours de la gaîté

Ielle est parti·e tôt dans la nuit
Ielle a pris son veston 
Pour y'aller voir ses blancs moutons

Refrain :
Qu'il est bon de retrouver
Ses amours de la campagne
Qu'il est bon de s'oublier
Aux tambours de la gaîté

Quand ielle arrive à la prairie
Elle surprend un mouton
Noir et blanc de sa toison

Refrain

Et le mouton qu'ielle a surpris
Derrière son croupion 
Cache un petit agneau grison

Refrain

Au noir et blanc ielle lui a dit
Cet agneau est mignon
Et en plus il bêle en breton

Refrain

Ielle les a m'né à Saint-Denis
Et puis à Avignon 
Faire tout le tour du canton

Refrain

Et là-bas ielles lui ont toustes dit
Qu'ielle et ses deux moutons
Ielles méritent plus d'attention

Refrain

Ielle les a mené à Paris
Là-bas il est question 
De les faire monter dans l'avion

Refrain

Pour un tour du monde pardi
Ielle quitte sa maison 
Et son troupeau de blancs moutons

Refrain 

Las Vegas ou Philadelphie
Devant tant de pognon 
On dit qu'ielle perdit ses mouton

Refrain

Les deux autres où sont ils partis
L'agneau et le mouton 
Un jour nous vous le dirons 

Refrain

La pie et la couturière

De bon matin j'ai vu la pie

et dans son bec une brindille
Se préparait pour le printemps

de faire un nid pour ses enfants


L'avait choisi une gouttière

d'la maison d'une couturière
Car elle avait dans son logis

de quoi aider la jeune pie
 

Elle choisit une pelote de laine

trois brins d'un bleu de méthylène
Il n'y avait pas plus beau nid

que celui de la jeune Pie


Mais un beau jour la couturière

héla la pie dans sa gouttière
« Rendez mon aiguille bel oiseau

j'en ai besoin pour mes travaux »


La pie était bien malicieuse

aujourd'hui même d'humeur joueuse
« Donnez-moi un peu de velours

votre épille aurez en retour »


Chassa la pie de sa gouttière

gare aux couturières en colère
Si vous volez leur aiguillon

un coup d'épille vous porteront

À distance


Chaque jour qui passe
Est témoin des battements
De deux cœurs qui amassent
La passion de l'instant


Celui qui partagé
Bien que brièvement
Un regard entiché
Même à travers l'écran


Un sourire affiché
Diminue l'intervalle
La musique qui rêvée
Par deux âmes en cavale


A rapproché les notes
Des lèvres à portée
Connexion antidote
Des amants éloignés


Chaque jour qui passe
Est témoin des battements
De deux cœurs qui amassent
La passion de l'instant


S'il faut attendre encore
L'harmonie au présent
Un retard dans l'accord
Peut sonner tout autant

Le marinier qui n'aimait pas l'eau

Je m'en vais vous conter l'histoire
D'un marinier qui n'aime pas l'eau
Toujours dans sa corne d'ivoire 
Il boit du vin sur son bateau

Raconte sa dernière aventure 
Dans l'ivresse il boit plus encore
Et en allongeant la biture
Ramène ses souvenirs au port


Jamais je n'irai plus jamais, nager dans l'eau de la mer
Jamais je n'irai plus jamais, boire de ce breuvage clair

C'était un beau jour pour voguer
Sur les côte de l'Angleterre
Mais quatre navires sont arrivés
En hissant leur drapeau de guerre

L'un est arrivé par tribord
Arborant sur sa coque bleue
Des canons aux mille sabords 
Ils ont tirés sur nous parbleu

Jamais je n'irai plus jamais, nager dans l'eau de la mer

Jamais je n'irai plus jamais, boire de ce breuvage clair

Le Pont a volé en éclat
Le mat est tombé sur la proue
Attaque à bâbord cette fois
C'en était bien fini de nous

Les quatre navires sont partis
Laissant dans leur sillon d'écume
Un dernier marinier pardi
Qui chante encore son amertume

Jamais je n'irai plus jamais, nager dans l'eau de la mer

Jamais je n'irai plus jamais, boire de ce breuvage clair


Si vous regardez dans ses yeux
Vous verrez qu'il pleure toujours 
Son équipage dans les cieux
Et chaque nuits et chaque jours 

Récite la même litanie
L'alcool aux lèvres, la chique aux dents
Le jour où ces navires bandits
Ont détruit son beau bâtiment

 

Jamais je n'irai plus jamais, nager dans l'eau de la mer

Jamais je n'irai plus jamais, boire de ce breuvage clair

Jamais je n'irai plus jamais, nager dans l'eau de la mer

Jamais je n'irai plus jamais, boire de ce breuvage clair

Les sept anneaux

Marche droit, marche d’un pas vif et court
Et Tu verras que plus loin se cache l’amour
7 anneaux aux doigts pour symboliser le monde
La création qui t’anime à chaque seconde


Regarde devant toi, et non pas en arrière
Répond aux questions que te posent les mystères
6 anneaux aux doigts pour l’eau, le ciel et la terre
Sépare les problèmes et affronte la misère


Parle-moi de toi parle-moi du temps qui passe
Parle-moi de vie, de nuages qui s’amassent
5 anneaux aux doigts tu voyages sur la mer
Tu récoltes les fruits que tu as planté hier


Changement de cap, changement de la saison
Là tu dois apprendre à faire bien attention
4 anneaux aux doigts, qui brillent comme des étoiles
La lune et le soleil se sont parés d’un voile


Fait sortir en toi ce qu’il y a d’animal
Rugit la colère que tu sens c’est normal
3 anneaux aux doigts pour les oiseaux, les poissons
Que repousse la vie, que rechute la pression


Tu es arrivé aux portes de ton voyage
Les prolongations t’ont rendu un peu plus sage
2 anneaux aux doigts, et si ton âme est humaine
Tu verras alors que tu t’entraves de chaînes

Tu n'as pas chômé, et falaridon ridaine

Repose toi alors dans le jardin d'Éden

1 anneau au doigt c'est la fin de la semaine

Tu verras que tu n'es pas au bout de tes peines

Mésange et rossignols

Au devant de la Seine se tient une mésange
qui d'une voix curieuse les rossignols dérange.
Chante sa mélodie sans apparat ni loi.
Dans la foule en folie une voix s'éleva.

Qui es-tu donc ma belle pour chantonner ainsi ?
T'as t-on donc mis sur scène car tu es bien jolie ? 
Sifflant la belle sans retenue, commérant sur son plumage,
Les rossignols n'avaient pas vu couler ses larmes de rage

Nous vous donnerons conseils, et c'est plein de bienveillance, 
Votre talent sommeil, nous, nous avons la science. 
Écoutez-nous la belle car nous savons siffler, 
Que votre voix contente les coutumes du passé. 

La mésange se ressaisit, d'un revers de plume se lance :
« Messieurs n'avez rien compris, jugez de votre suffisance.
Vous pouvez continuer, je resterai là devant vous.
Je suis siffleuse de métier, moi mésange et vous coucous


Moi mésange et vous gourous. ».

Charmant n'a pas charmé

(écrite pour le trio DIXIT)

Je suis monté sur la tourelle
Près de la pointe du clocher
Mon regard s’est posé sur elle
Belle traversant le marché
Charmant était bien impatient
De trouver belle Louizette
Qu’il connaissait depuis longtemps
Et lui conter sa chansonnette

Jeune fille sauvage
Jeune fille joyeuse
Jeune fille courage
Jeune fille malicieuse
Condamne ce langage
Car il lui faut trouver
Apprendre la manière
Comment il peut aimer

Charmant retrouve Louisette
Tout prêt de la place des lices
Par la taille prend la jeunette
Lui dit ses mots avec malice
Te souviens-tu quand hier soir
C’était à minuit il me semble
Ne m’aurais-tu pas laissé croire
Qu’un jour nous coucherions ensemble ?

 

Jeune fille sauvage

Jeune fille joyeuse

Jeune fille courage

Jeune fille malicieuse

Condamne ce langage

Car il lui faut trouver

Apprendre la manière

Comment il peut aimer


Belle rougissant d’embarras
Accusant la limite enfreinte
Du charmant repousse le bras
Se libère de son étreinte
Son ami la retient alors
Pour lui c’était bien décidé
Si hier elle lui a dit d’accord
Elle ne va pas lui résister

 

Jeune fille sauvage

Jeune fille joyeuse

Jeune fille courage

Jeune fille malicieuse

Condamne ce langage

Car il lui faut trouver

Apprendre la manière

Comment il peut aimer


Louisette fixe Charmant
Qui la dévore de ses yeux
Ce ne sont plus ceux d’un enfant
Mais ceux d’un chasseur dangereux
Elle tint à peu près ce langage
Le chant libre de l’alouette
En accourcissant de mots sages
Le tant long chemin d’amourette

 

Jeune fille sauvage

Jeune fille joyeuse

Jeune fille courage

Jeune fille malicieuse

Condamne ce langage

Car il lui faut trouver

Apprendre la manière

Comment il peut aimer


Si tu insistes je m’en vais
Range tes mains et ton regard
Si j’ai dit non y’a pas de mais
Si j’ai dit oui c’est pas trop tard
Pour renoncer à tes avances
Pour changer le cours de la danse
Pas à pas et dans l’innocence

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